hervé beaudouin  -  benoît engel   I   architectes

BATIMENT D'ACCUEIL DE LA FORTERESSE ROYALE DE CHINON  -  Chinon (Indre et Loire)  - 2010  

Architectes : Hervé Beaudouin et Benoît Engel

 

Implanté sur le site prestigieux et spectaculaire de la Forteresse Royale qui domine la Ville de Chinon

Le bâtiment est incrusté dans les restes du Fort Saint Georges construit au XIIème siècle.

 

Le bâtiment est destiné à être la porte d'entrée du château de Chinon.

Il comprend un hall d'accueil, une billetterie , une boutique, une salle de conférences,

des locaux pédagogiques et des locaux pour les guides, ainsi que des bureaux administratifs.

La dificulté d'organisation du plan provient du fait que les visiteurs arrivent d'endroits opposés

Ils doivent converger en un seul point à l'angle Sud/Ouest qui mène à la Forteresse.

 

Le bâtiment est construit, dans la continuité du rempart qui domine la vallée de la Vienne et la Ville de Chinon.

L'architecture est caractérisée par la forte présence de la pierre de tuffeau dans les façades du bâtiment neuf.

La pierre est traitée sous forme d'aplats, du côté de la vallée et sous forme de claustra, du côté du Château.

Le claustra a été imaginé pour ne pas présenter de véritables fenêtres, face à la Forteresse.

Les contraintes sismiques ont imposé des dispositions particulières, dans la construction de ce claustra.

Une terrasse belvédère offre une vue splendide sur la ville et la rivière.

Le toit a reçu une couche de terre de 30 à 40 cm où une végétation "spontanée" s'est développée.

Un simple fauchage est effectué, de temps en temps.

 

Le claustra :

Le claustra est formé par des grosses pierres de taille,

montées sur des plats d'acier inoxydable brut de 1 cm d'épaisseur.

Ces plats sont fixés en arrière, à la structure béton, ce qui permet d'assurer une parfaite stabilité du claustra, en cas de séisme.

Cette solution de claustra sur des plats acier permet d'obtenir une plus grande transparence qu'avec des assises traditionnelles.

Le recouvrement des pierres aurait même pu être nul, mais le bureau de contrôle a exigé un recouvrement de 5 cm.

Cette exigence est difficilement compréhensible, car le cisaillement éventuel est impossible.

Nous avions prévu de poser les pierres sur un rail carré, fixé sur les plats, mais il a été exigé des goujons, ce qui a un peu compliqué la mise en oeuvre.

Les lignes d'acier correspondant à chaque joint affirment les horizontales.

 

Le reste des murs du bâtiment est formé de strates horizontales de béton de site.

Des agrégats calcaires et des sables, naturellement colorés, d'extraction locale ont été utilisés.

Le béton a été fabriqué sur place, dans les douves, par l'entreprise.

Du ciment blanc a été utilisé comme liant.

Les strates sont constituées de coulages successifs de hauteurs et de granulométries de graviers variées.

Les parois en béton de site sont d'un aspect très naturel pouvant évoquer les couches archéologiques.

Le toit est couvert de végétation sauvage, dans la continuité de la surface du Fort Saint Georges.

De fines verrières en fentes continues, sont recouvertes de caillebotis en acier galvanisé, pour limiter l'impact visuel depuis la tour qui est accessible par le public.