hervé beaudouin  -  benoît engel   I   architectes

Les menuiseries acier en profils pleins 

Depuis de nombreuses années nous avons cherché à utiliser des profils pleins du commerce tés et cornières ainsi que de la tôle pliée

pour réaliser de fines menuiseries.

Notre origine nancéienne n'est peut-être étrangère à ce gout particulier pour l'acier.

Nos rencontres avec Jean Prouvé et les détails de son travail nous ont passionné.

 

Nous avons donc cherché, modestement, des principes constructifs, simples, très artisanaux, à la portée de notre contexte d'entreprises locales.

L'autre contrainte se trouvait dans la réglementation thermique, pour 2 aspects :

le passage d'air et les ponts thermiques.

Le passage d'air est très difficile à traiter, voir presqu'impossible à résoudre et en tout cas on ne peut espérer aucun certificat exigé par la réglementation ou les bureaux de contrôle.

Nous n'avons donc fini par n'utiliser que des châssis fixes qui ont étés combinés, avec des ouvrants voisins "classique" et normés.

Les très beaux châssis ouvrants de bronze réalisés par notre ami Eduardo Souto de Moura dans la Poussada ne sont réalisables qu'au Portugal...

C'est donc vers la tôle pliée que nous nous sommes tournés, avec une pose en tunnel.

Les plis des faces de prise de vitrage font 3 cm, ce qui permet de respecter la prise de verre d'au moins 25 mm réglementaire.

Et le parclosage est en bois de frêne ou de chêne et recouvre intégralement la tôle d'acier donc : pas de pont thermique.

C'est au final très simple, avec une sorte d'évidence de la simplicité que nous apprécions beaucoup.

Ce type de travail est à la portée de n'importe quel serrurier.

 

La corrosion :

On peut utiliser de la tôle d'inox, ce que nous avons fait sur certains chantiers.

Ou utiliser une protection de l'acier par "schoopage".

Nous avons écarté la galvanisation, parce que nous avons constaté d'importantes déformations des châssis,

lors du trempage dans le zinc en fusion, mais également des défauts de surface non maitrisables.

 

Avantages du Schoopage :

Pas de déformation des pièces

Un aspect très uniforme surtout sur des petites surfaces

La possibilité de laisser les châssis bruts, sans aucune peinture, ce qui donne une teinte gris terne et mate.

 

Le procédé du "brouillard en métal de Schoop" :

Inventé vers 1909, par l'Ingénieur Suisse de Zurich, le Docteur Max Ulrich Schoop,

après avoir observé les traces de plomb laissées par l'impact d'une balle, sur un mur de ciment.

il a essayé de produire le même résultat en projetant de la poudre de plomb au travers d'une flamme de chalumeau.

En 1917, le Dr Schoop est primé pour le "Procédé du brouillard en métal"

Depuis 1924 , le revêtement de surface par projection thermique est connu sous le nom de "SCHOOPAGE".

Le revêtement de surface par projection thermique est appelé désormais " METALLISATION".

 

La projection à l'arc électrique :

Le métal destiné a être projeté est conditionné sous forme de bobines de fil.

Le procédé actuel consiste en une projection de zinc en fusion au travers d'un système de projection à l'arc.

le zinc provenant du fil, est pulvérisé en fines gouttelettes, à une vitesse importante.

L'épaisseur de zinc peut varier, selon la vitesse de passage du pistolet, nous demandons au minimum 200 microns.

Les fers doivent être usinés et grenaillés pour enlever la calamine et être prêts à poser, sans aucun percements, tous les trous de fixation faits.

La pulvérisation doit être faite immédiatement après le grenaillage.

 

On peut utiliser d'autres métaux comme le cuivre, le bronze ou l'aluminium ou des alliages divers.